//Feuille de plomb / 1ier siècle de notre ère
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Les collines de Mendip sont situées dans le Somerset, en Angleterre, au sud-ouest des villes de Bristol et de Bath.

Il existe des preuves d’exploitation minière remontant à la fin de l’âge du bronze, du moment où des changements technologiques dans le travail du métal indiquent l’usage du plomb. La conquête romaine de la Bretagne, et probablement la période préalable d’implication des Romains dans les affaires intérieures du Sud de l’Angleterre, ont été partiellement motivées par la richesse en minerai des Mendips. Une grande partie de l’intérêt des mines de plomb réside dans leur potentielle richesse en argent. Le latin « EX ARG VEB » estampillé sur les lingots de plomb suggère un processus de désargentisation et des moules de lingots d’argent ont été retrouvés. Les monnaies en argent des Dobunni et des Durotriges reflètent aussi probablement la présence de ce métal dans les mines. À la fin du Moyen Âge, un ensemble complexe de droit coutumier a vu le jour portant sur les quatre mines des Mendips. Le fait que ce contrôle échoie aux monastères pourrait indiquer une continuité dans l’occupation des vastes exploitations, fondée sur les mines, depuis l’époque romaine. L’extraction du plomb se poursuit jusqu’en 1908. Les autres ressources produites comprennent la calamine, le manganèse, le fer, le cuivre et la barytine.




«À Venise, du 9 avril au 3 décembre 2017, tandis que la Biennale prenait place dans les Giardini et l’Arsenale, Damien Hirst investissait la Punta della Dogana et le Palazzo Grassi à l’invitation du propriétaire des lieux, le collectionneur François Pinault. 
L’artiste britannique, connu notamment pour ses animaux emprisonnés dans du formaldéhyde, présentait alors le trésor du collectionneur Cif Amotan II, découvert dans l’épave « l’Incroyable », au large des côtes d’Afrique en 2008. 
L’initié savait qu’il se rendait à une exposition d’art contemporain. Toutefois, Damien Hirst a, il me semble, tout mis en œuvre pour le faire lui aussi adhérer à son incroyable histoire. 
L’objectif de Damien Hirst est de proposer un récit plausible afin que l’« immersion » du visiteur soit totale. En ce sens, le terme même de « croyance » est indissociable de son projet. 
Il l’évoque d’ailleurs en ces termes : 
Pour moi, cette expédition tout entière s’est basée sur la croyance. La croyance en notre passé, la croyance en Dieu, la croyance en les dieux. […]. Qu’on soit croyant ou non, je pense qu’on a besoin de croire en quelque chose. 
La croyance est souvent pensée en opposition à la raison et la connaissance scientifique. Il est intéressant de constater ici comment l’ensemble s’imbrique pour former un récit plausible.»

L’« Incroyable » trésor de Damien Hirst présenté à Venise en 2017 

Tiphaine Annabelle Besnard
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