//L’image non-programmée/
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Aubusson / Felletin, France.
Un carré noir suffit-il à faire de l’art ?
Kasimir Malevitch est considéré comme un des inventeurs de l'abstraction. Il est le chef de file d'un mouvement radical et abstrait, annonciateur d'une nouvelle ère artistique qui apparaît en Russie dans les années 1910.
Après avoir étudié le dessin industriel, Malevitch se tourne vers la peinture. Élève d'un maître symboliste, il s'intéresse bientôt à tous les mouvements d'avant-garde qui émergent au début du XXe siècle, particulièrement au cubisme. Si, dans un premier temps, il réalise des œuvres encore figuratives qui décomposent les volumes image 4, sa quête d'absolu l'amène rapidement à simplifier les couleurs et les formes à l'extrême.
C'est au printemps 1915 qu'il expose pour la première fois une œuvre intitulée Carré noir (Moscou, galerie Tretiakov), aboutissement de ses recherches du moment. L'œuvre présentée ici image principale en est une variante plus tardive, datant des années 1920.
Une icône
Quelques mois plus tard, en décembre 1915, Malevitch participe à la Dernière exposition futuriste de tableaux 0.10, qui se tient à la galerie Dobychina de Saint-Pétersbourg. Le titre de l'exposition reflète la volonté des artistes futuristes de repartir de zéro et de limiter l'événement à une dizaine de participants.
Malevitch présente une trentaine d'œuvres, qu'il nomme ses Suprématies et qu'il accompagne d'une brochure intitulée Du cubisme et du futurisme au suprématisme, un nouveau réalisme pictural.
Il installe son Carré noir, qui porte aussi le titre de Quadrangle, dans l'angle de la salle qui lui est consacrée image 1, à la manière des icônes accrochées dans les maisons paysannes russes en signe de protection. Le tableau provoque immédiatement un scandale. Sa radicalité, un simple carré noir sur fond blanc, en fait l'emblème du suprématisme.
Le degré zéro de la forme
Carré noir est une peinture sans objet. L'artiste lui-même déclare : « Il ne peut être question de peinture dans le suprématisme. La peinture est périmée depuis longtemps et le peintre lui-même est un préjugé du passé. » C'est donc bien à partir de ce « degré zéro », comme il le nomme, que l'artiste peut développer une conception nouvelle, l'œuvre étant désormais libérée de toute représentation objective du monde. L'acte créateur s'inscrit dans une autre dimension, à la recherche d'une harmonie qui fait appel à l'énergie et à l'attraction des formes géométriques entre elles.
Le suprématisme, tel que le définit Malevitch, constitue le stade ultime d'un art totalement neuf. En 1918, l'artiste crée Carré blanc sur fond blanc comme un anéantissement de ce qui précède.
L’invention de Jacquard permet de produire plus de tissus, plus rapidement : elle connaît un grand succès avec plus de 20 000 métiers construits. Parce qu’elle utilise des cartes perforées pour donner des instructions à une machine configurable, cette invention est considérée comme un des ancêtres de l’ordinateur. 
Les cartes perforées de Jacquard ont inspiré Charles Babbage à utiliser des dispositifs similaires dans sa machine analytique, l’un des premiers ordinateurs mécaniques. En tant que forme de programmation précoce, ces cartes contenaient des informations que l’appareil devait exécuter, tout comme le codage actuel. 
Ada Lovelace a poussé l’idée de Babbage encore plus loin, en proposant que les nombres manipulés par le moteur puissent représenter non seulement des quantités, mais n’importe quelles données. Elle a vu le potentiel des ordinateurs pour être utilisés au-delà du calcul mathématique et a proposé l’idée de ce que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de programmation informatique.
Après l’invention du métier Jacquard, les artisans rivalisaient de créativité, une fois le dessin fait et mis en carte, la reproduction pouvait se faire. 
La technique du métier Jacquard est précurseur de l’informatique : sur une base binaire. Le principe est le suivant : des aiguilles sont suspendues au dessus de la carte perforée  si un trou se présente l’aiguille traverse la carte grâce à un contrepoids et soulève un fil afin que la navette passe dessous. Si il n’y a pas de perforation, l’aiguille ne descend pas et le fil n’est pas soulevé.


O : pas de trou pas d’information (bien pas d’information est aussi une information). 
1 : un trou, l’information est validée ; l’aiguille descend.

Le nombre de fils soulevés donnera différents aspects au tissage  que l’on nomme «armures» : toile, sergé, chevrons .......... 
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